• Le PS et la droite ratifient ensemble le traité budgétaire européen (TSCG)

     

    Le Traité européen adopté par le Sénat avec l'aide de la droite

    La France a ratifié jeudi après-midi le traité budgétaire européen, avec un vote du Sénat succédant à celui de l'Assemblée nationale mardi.  

    Lors de ce scrutin, 306 sénateurs ont voté pour et 32 contre. Contrairement au vote à l'Assemblée nationale, où le PS est majoritaire, le gouvernement a donc eu besoin des voix des sénateurs de droite pour parvenir à faire passer ce texte austéritaire. Car comme prévu, le groupe communiste a voté contre.

    Une ratification menée en grande hâte : 2 jours après son adoption par l’Assemblée nationale, il arrivait déjà au Sénat et devait être voté dans la journée ! Du jamais vu dans l’histoire de la 5ème république.

    François Hollande avait en effet décidé de le faire passer en force.

    Faisant fi de toutes les promesses lancées lors de sa campagne électorale, il a choisi de ne pas le modifier, et c’est bel et bien, « à la virgule près » pour reprendre les propres termes de Jean-Marc Ayrault, le texte préparé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy qui a été soumis au parlement. Il annonçait pourtant : Profession de foi de François Hollande, au premier tour, le 22 avril 2012 : « Je réorienterai l’Europe : renégociation du traité d’austérité dans le sens de la croissance et de l’emploi ». Profession de foi du même, au second tour, du 6 mai 2012 : « Il faut changer de logique, et d’abord en Europe (…). Fort de votre soutien, je renégocierai le traité européen pour engager des grands projets d’avenir et nous protéger de la concurrence déloyale dans la mondialisation ». 

    « Cette ratification est une faute politique » : Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF l’a dénoncé en début d'examen par le Sénat du Traité européen voté mardi par l'Assemblée nationale. Il ajouté : « Les Français voulaient être consultés par référendum. Vous (Jean-Marc Ayrault) avez contourné cette volonté populaire. La ratification du traité restera à jamais entachée par ce refus. »

    Rappelons-le

    Le traité budgétaire européen, c’est

    Ø   Une austérité accrue, puisque les dépenses collectives seront réduites au maximum dans le but d’appliquer la « règle d’or » qui limite les déficits publics à 0,5 du PIB.

    Ø   La perte de la souveraineté, puisque c’est la Commission européenne, qui n’est pas une instance élue, qui validerait le budget de la France.

    Ø   Un enfoncement dans la crise puisque ces mesures étoufferaient la croissance et amplifieraient le chômage.

    Nous Communistes et membres du Front de gauche, condamnons ce traité et la procédure choisie par le gouvernement pour le ratifier.


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